Le système fiscal espagnol présente quelques différences par rapport au système fiscal français. Ainsi, l’imposition en Espagne est directement imputée sur le salaire du travailleur. En effet, l’impôt sur le revenu espagnol ou IRPF est prélevé à la source. Découvrons à travers cet article d’autres particularités sur l’imposition des revenus en Espagne.
Spécificités de l’imposition des revenus en Espagne
En tant que pays membre de la zone euro, l’impôt sur le revenu espagnol est très proche de l’impôt en France. L’imposition sur la grande majorité des revenus est retenue à la source. L’employeur opère une retenue sur le salaire de ses employés. On peut effectuer une régularisation de l’imposition avec un solde impayé ou une demande de remboursement en présentant la déclaration annuelle l’année suivante. Généralement, chaque contribuable effectue une déclaration individuelle. Pour faciliter les démarches, ceux qui constituent un foyer fiscal peuvent choisir une déclaration commune. Cette alternative permet de faire des économies d’impôt à condition que l’un des conjoints soit sans emploi ou dispose de revenus inférieurs au minimum d’imposition. L’impôt en Espagne n’inclut aucun dispositif de quotient familial au même titre que le dispositif français. L’imposition applique un abattement personnel et un abattement familial prenant en compte les besoins vitaux du contribuable et l’incidence financière des personnes à charge.
Barème de l’impôt sur le revenu en Espagne
Certaines personnes sont exonérées de l’impôt sur le revenu. C’est le cas notamment des personnes dont les revenus ne dépassent pas le minimum vital. Ce dernier est d’environ 5000 €, il varie selon le nombre de personnes à charge qui composent le foyer. Avant la crise le barème de l’impôt sur le revenu était composé de 4 tranches commençant à 24 % entre 0 et 17 700 € et se termine à 43 % au-delà de 75 000 €. Depuis, une réforme fiscale a alourdi ce barème. Désormais le barème de l’impôt sur le revenu espagnol compte 7 tranches de 24,75 % entre 0 et 17 700 € et se termine à 53 % au-delà de 300 000 €.
Revenus du patrimoine en Espagne
Les revenus fonciers des contribuables espagnols sont également soumis au barème de l’impôt sur le revenu. Bien que le barème français des revenus du patrimoine paraisse plus attractif grâce à une imposition plus douce, il faut également ajouter au barème 15,5 % de prélèvements sociaux. La France étant l’un des seuls pays de l’UE à prélever des cotisations sociales sur les revenus du patrimoine. En Espagne, les revenus du capital financier sont soumis à un prélèvement libératoire de 19 % pour les premiers 6000 € et 21 % pour les montants dépassant ce plafond. Concernant les plus-values immobilières en Espagne, elles subissent les mêmes revenus financiers que le prélèvement libératoire du revenu du capital.
